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Addictions & Santé Mentale

  • Photo du rédacteur: yvbeliard
    yvbeliard
  • 27 avr.
  • 2 min de lecture

Dans ce moment où de nombreuses voix connues lèvent le voile sur leur santé mentale et disent les souffrances, les tabous et le silence qui accompagnent leurs parcours, il me parait important de faire savoir que les addictions ne sont en rien un cas à part.

Avant toutes autres considérations, je souhaite préciser que ma volonté de témoigner, c’est aussi la nécessité impérieuse que j’ai de faire tout mon possible pour donner à nos enfants, aujourd’hui jeunes adultes, les moyens de comprendre et de se protéger.

Les avancées du savoir sur les mécanismes de l’addiction nous disent avec précision le groupe à risques que constituent les enfants de personnes dépendantes.  Leur vulnérabilité accrue est quantifiée souvent ainsi : Nos enfants ont une probabilité six fois supérieure à celle de la population générale de développer des addictions.

Présent au côté de mon épouse malade dans cette « spirale infernale de l’addiction » et aidant de mon mieux, cela je le revendique, j’ai mis bien trop longtemps à comprendre, dans la complexité du parcours, l’absence de diagnostic et les silences des intervenants vis-à-vis de l’entourage ce que cette formule : « les pathologies duelles » disait des mécanismes psychiques de la maladie de mon épouse.

L’ensemble des maladies mentales associées à l’addiction :

L’anxiété généralisée, cette pathologie souvent utilisée par ailleurs pour ne pas écrire addiction sur les arrêts de travail et qui permet aussi de prendre conscience des risques et des dommages de l’usage anxiolytique de cette drogue légale qu’est l’alcool.

La dépression dont il n’est pas facile de savoir : Cause ou conséquence des consommations et de l’addiction, évident facteur aggravant des rechutes et de la difficulté du parcours de soins et de rétablissement.

Les pulsions suicidaires, ce risque permanent dans le parcours de la maladie sévère de mon épouse. Ses alcoolisations massives en quelques dizaines de minutes jusqu’à l’overdose et le risque vital. Ce risque amplifié par les échecs thérapeutiques, l’aggravation de son état et la lourdeur des traitements prescrits dans des suivis ambulatoires à la continuité aléatoire.

« Vous devez la convaincre de se présenter aux urgences ». Réponse édifiante, résumé violent de l’absence d’accompagnement, de coordination et de l’insécurité de notre quotidien quand en détresse j’ai alerté la structure de suivi ambulatoire sur l’aggravation de son état.

Usager engagé et pair aidant, je sais les progrès des démarches de soins et en particulier le développement des programmes de psychoéducation à destination des malades et de l’entourage.

Cependant le contexte actuel de pénurie de médecins psychiatres et de dégradation des moyens aggrave la discontinuité des suivis, la complexité des parcours et empêche l’évolution nécessaire des parcours de soins en psychiatrie. L’écart se creuse entre les avancées qu’il est facile de constater dans d’autres pays,

en particulier dans le domaine de l’accompagnement des proches et la réalité des parcours aujourd’hui en France.

Nos droits à la santé mentale grande cause nationale 2025 au-delà de l’annonce vouloir croire au dialogue et à la co-construction pour mettre fin à ces nombreux silences qui trop souvent encore sont le seul accompagnement de nos parcours d’usagers.



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