Hospitalisation sous contrainte : la parole de l'entourage

Courrier à Ouest-France en réaction à l'article du 9/09/2020 sur la mise à disposition d’une salle d’audience dédiée aux malades dans les locaux de l’EPSM st Avé, avec ce sous titre : Une salle où est décidée l'hospitalisation sous contrainte.

Vous signaler encore une fois ma démarche de témoignage pour venir préciser que ce n’est pas le juge qui dans une salle d’audience, prend la décision de l’hospitalisation sous contrainte. J’étais l’aidant naturel de ma femme malade et c’est à moi, en situation d’urgences que les médecins urgentistes et psychiatres ont toujours laissé porter la responsabilité de signer les demandes d’hospitalisation sous contraintes de mon épouse.

Extrait de mon post : Le silence distribue les rôles : pourquoi tu m’as fait ça ?

La convaincre d’accepter les hospitalisations et par défaut signer ces privations de liberté et en porter toute la responsabilité à ses yeux.

« Tu sais ils m’ont attachée et je me suis réveillée enfermée, observée derrière une vitre. C’est toi qui m’as envoyé ici, je m’en souviendrai toute ma vie, pourquoi tu m’as fait ça ».

Le plus insoutenable de cette situation : pas un seul rendez-vous conjoint pour lui expliquer en ma présence mon recours à ces procédures, j’ai seulement reçu les courriers du tribunal.

L’absence de ce rendez vous avec le médecin psychiatre en responsabilité du séjour de ma femme pour entendre ensemble justifier mon recours à cette procédure. Des mots simples « votre mari a fait le nécessaire pour vous protéger , protéger votre famille , sauver votre vie et vous permettre de vous soigner ». Ce rendez-vous, ces mots-là partagés sont pourtant à mes yeux le service minimum de l’accompagnement des proches .

Le service minimum de « l’humain au cœur du soin ».