Le front haut : j'étais l'aidant naturel de ma femme alcoolique.
L’aidant naturel : un partenaire à part entière dans l’acte de soins.
Je partageais le projet de vie de ma femme depuis plus de 15 ans, nous formions une famille heureuse avec nos 3 enfants et je crois pouvoir le dire un couple fusionnel.
Quand ma femme est tombée malade de dépression et d’alcoolisme, quand elle a décidé de se soigner, j’ai pris soin de me présenter à ses côtés tout au long du parcours et je l’ai accompagné de mon mieux dans les moments les plus difficiles.
A l’opposé du partenariat, le silence des médecins à mon égard a été sans aucune concession et j’ai été laissé parfaitement seul devant l’aggravation de la maladie jusqu’à cette issue prévisible dans la solitude et le silence de notre domicile.
Une guerre à mener sur tous les fronts pour lever les tabous.
Pour convaincre le système de santé mentale de la nécessité de ce partenariat, il nous faut être désignés explicitement comme tels par tous ceux qui travaillent aujourd’hui à faire reconnaitre et soutenir le statut d’aidant.