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Les pertes de chances combien de temps encore ?

Vouloir dire la réalité des procédures d’exclusion :

Votre femme a consommé, elle a rompu son contrat, demain elle est mise au train. Elle est venue avec sa voiture ? cela ne change rien, elle a rencontré le psychologue, son alcootest est négatif l’établissement est couvert, elle part (à 2 jours de la fin de séjour d’une postcure de 3 mois qui s’était bien passée). Je n’avais entre autres aucune information sur la couleur des triangles présents sur les boites de son traitement de sortie. A 500 km un simple appel pour m’informer en s’étonnant de mon stress et de mon agressivité au téléphone. Cette procédure (parfaitement assumée ?) est commune aux établissements de SSR et dans notre cas cela s’est reproduit 3 fois dont une exclusion temporaire ou je l’ai rejointe in extrémis inconsciente dans un hôtel à 2 heures de route avec à ses côtés 2 bouteilles de vodka encore pleines.

Le constat d’insécurité, de rupture du parcours, il faut plutôt parler d’épisodes de prise en charge dans les limites de responsabilité des structures, d’absence total d’accompagnement et de coordination dans ces moments cruciaux de la prise en charge.

Pour objectiver les pertes de chances il me suffit de me référer à ce guide de l’ANPAA à l’usage des professionnels : Conduites addictives TRAVAILLER POUR ET AVEC LES PERSONNES DE L’ENTOURAGE.

Et plus précisément à cet extrait : Qu’elle que soit la position de cette personne de l’entourage, la démarche qu’elle accomplit doit être considérée avec la plus grande attention car l’implication des familles, des proches auprès des usagers constitue un facteur de réussite : des proches informés et sensibilisés, écoutés, peuvent soutenir l’usager dans sa démarche de réduction des risques et des dommages.

A chacun son rôle, je vous laisse juges de la légitimité de ma démarche :

Faire tout mon possible pour faire entendre la réalité des conditions de notre parcours de vie et mon traumatisme.

J’étais l’aidant naturel de ma femme, j’étais présent à ses côtés dès que j’en avais la possibilité et j’ai essayé de dialoguer pour faire savoir ma volonté d’implication malgré l’absence d’évaluation concertée de notre environnement et de notre attachement.

Notre projet de vie à deux et familial aucun intervenant ne pouvait l’ignorer.

Combien de temps encore les proches tenus à l’écart systématiquement, entendront-ils cet intolérable message :

Vous n’y pouvez rien !

Combien de temps encore les associations d’usagers écriront elles dans les documents à l’attention des familles :

Vous devez prendre en compte le fait que les médecins ont peu de temps à vous consacrer.


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